Rachid Ouazzani, architecte vraiment émérite, est un homme chevronné, industrieux et très entreprenant, dont les fonctions et les activités sont en nombre prodigieux. Sa volonté infatigable a opéré dans tous les champs d’application du métier d’architecte, et même au-delà, en ralliant des causes morales passionnément défendues, et en prodiguant sa science dans les colloques et les écoles. Cet homme admirable fut doublement diplômé, d’abord, en architecture et en urbanisme, à Lyon, en 1977 ; il obtint, un an plus tard, une maîtrise en physique de l’environnement. Son goût de l’étude ne faiblit pas, près de quarante ans plus tard, et son intérêt pour l’écologie l’incite à entreprendre uneformation en efficience énergétique du bâtiment. Rachid Ouazzani honore de sa participation de nombreuses institutions et assemblées plus ou moins importantes. Il est membre de l’Association internationale des urbanistes AIU-ISOCARP depuis 1998 ; du Centre Euro-méditerranéen de la médiation et de l’arbitrage, depuis 2011 ; du Conseil national de l’Ordre des Architectes ; du Conseil d’établissement de l’Ecole nationale d’Architecture, depuis 2016. Outre ces affiliations, il préside au Collège des architectes urbanistes, depuis 2009 ; à des ateliers collaboratifs sur la Gouvernance urbaine. Il est aussi conférencier, auteur d’article, et pendant un an il fut enseignant vacataire à l’ENA. Son exercice s’étend jusque dans les Tribunaux du Maroc. Sa vie professionnelle peut se diviser en deux moments : de 1977 à 1985, durée correspondant à son activité au Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat ; puis de 1985 jusqu’à nos jours, années pendant lesquelles il œuvre dans un cabinet privé indépendant. Ses responsabilités au Ministère sont notables : il fut chef de service de la recherche en Architecture ; responsable du programme spécial d’Habitat pour les Provinces Sahariennes, et directeur régional de l’urbanisme et de l’habitat du Grand Casablanca. Enfin, durant les trente dernières années, il n’eut de cesse de développer des études diversifiées et très nombreuses : parmi lesquelles on compte des plans d’extension, des réalisations de programmes résidentiels, de complexes industriels, d’hôtels et de riads. Il réalisa en particulier, à Casablanca, le programme résidentiel Al-Wiam, l’hôtel Crown Plazza, des complexes commerciaux tels que City Center, le Parc de la Préhistoire, le Parc d’activité Oukacha, la Ville Nouvelle Nassim ; un hôtel à Berrechid, un ensemble résidentiel et un parcours de golf à Mzamza, dans la province de Settat. Il étudia les plans d’extension du sud de Marrakech, les plans d’aménagement de l’Habitat social d’Al-Wahda, à Mohammedia ; des projets de ville, la résidence immobilière et touristique Atlas Jbilet ; les projets d'aménagement des terrains de l'ancien Aéroport de Casablanca ; la transformation de l’autoroute urbaine de la même ville ; la restauration de la Cathédrale du Sacré Cœur et sa reconversion en Centre d’Interprétation et en Musée. Ce long dénombrement de créations brillantes, de restaurations, d’exécutions préparatoires, cette multitude de desseins et d’actions signalent avec éclat l’esprit riche, ample et supérieur de Rachid Ouazzani.