Porter la voix du corps de métier, relever la valeur de la profession, l’encourager, la développer, la simplifier, la réglementer, décider de ses tendances nationales, voilà à quoi peut se résumer l’action de cette instance prestigieuse : le Conseil National de l’Ordre des Architectes. Cette autorité qualifiée, qui éperonne la curiosité du public et se représente à lui sous une forme vague et confuse, cette autorité, disons-nous, ressemble par certains côtés à un parti politique. Celui-ci en effet se reconnaît à son mode d’opération communicative, à ses intérêts d’amélioration sociale, au système d’élection et à la revendication de droits : autant de faits qui structurent le Conseil National de l’Ordre des Architectes.  Mais cette comparaison, au fond inutile, n’importe qu’autant qu’elle aide à comprendre le rôle et l’œuvre de cette association fondée en 1955, et dont le quartier général se situe à Rabat. L’Ordre des Architectes comprend à l’heure actuelle 3570 membres, dont l’immense plupart travaille dans le secteur privé. Ces adhérents incarnent les droits et les intérêts de tous les architectes du royaume, auprès de la société, de l’Etat et des collaborateurs professionnels. Le titre de président est déféré par vote. Plus de détails dans la suite de l'article.    

Le programme de l’Ordre des Architectes, ses divisions, sa mise en œuvre     

Les hauts dignitaires de cette organisation condensent la foule d’actions entreprises, à quelques points fondamentaux d’une pertinente concision. Avant tout, ils accordent la primauté à l’évolution de l’importance même de l’Ordre. Cela se comprend : les opérations sociales seraient-elles effectives, si le groupe n’était entendu du gouvernement et du public ? Les méthodes d’influence sont donc naturellement de mise. Pas de propagande, mais de justes réclames : la fin et les moyens sont conformes à l’éthique qu’ils défendent. Les partenariats scellés avec des entités administratives sont une démarche efficace pour la croissance de prestige. Alliances ministérielles sont nombreuses.   
Cette extension voulue du pouvoir de parole ne se limite pas à l’espace national, ni au domaine architectural proprement dit. L’ingénierie, la topographie participent de cette initiative d’élargissement. L’Ordre des Architectes s’associe, par exemple, à l’Union Internationale des Architectes, et organise des assemblées autour du thème de l’Afrique et du développement urbain : questions étroitement liées aux instructions de Sa Majesté le Roi.  
Une importance non moins forte est aussi accordée à l’enseignement. Car l’Ordre des Architectes se mêle heureusement du programme dispensé dans les écoles d’architecture, et même des systèmes didactiques et évaluatifs. Leur but : éviter la régression des habiletés requises, perpétuer le haut savoir-faire et maintenir l’attention autour de thèmes énergétiques qui font l’avenir de ce métier.  

La structure et l’organisation du Conseil National de l’Ordre des Architectes    

Pour la direction de ces grandes œuvres, et un succès optimal, l’Ordre des Architectes doit s’organiser à la perfection. Et il en a bien conscience. Une communication interne qui soit limpide, exacte, complète, ordonnée et rapide constituent pour l’Ordre une règle essentielle, de même que l’assentiment moral permanent des membres pour la cause globale. La simplification du dialogue entre les architectes est en développement constant.
Outre le code de transparence, les architectes de l’Ordre doivent régler et coordonner le travail des commissionnaires et des équipes à l’ouvrage. Ces points sont aussi nécessaires que l’union projetée entre le Conseil National de l’Ordre des Architectes et le Conseil Régional. La future harmonie entre ces deux institutions, si elle est durable et bien établie, créera une impulsion favorable à toutes les actions menées sur le territoire.