L’architecture prestigieuse de Meknès, ses édifices et son histoire

Meknès compte parmi les quatre villes impériales du royaume. Elle fut fondée au XIème siècle, durant le règne des Almoravides, et pendant deux siècles sa croissance et son extension ne s’interrompirent pas. Elle est située au milieu d’espaces agricoles fertiles, et constitue un embranchement important dans les liaisons routières et ferroviaires, entre Casablanca, Rabat, Fès, et d’autres villes. Fameuse pour sa cuisine, sa production artisanale, ses poésies populaires et ses musiques pieuses, Meknès est également réputée pour sa vie culturelle foisonnante et remarquable, liée étroitement à l’art andalou et berbère.

En dépit d’un léger amenuisement de sa puissance, elle redevint prospère, dès le XVIIème siècle, et son architecture fleurit alors, sous l’égide magnanime du sultan Moulay Ismaïl. Mausolées, instituts religieux et mosquées virent le jour ; les majestueux édifices prolifèrent ; ils gardent jusqu’à ce jour leur splendeur princière et continuent d’inspirer l’architecture moderne.

L’intégration de cette ville dans l’UNESCO, en 1996, est la juste rétribution de la somptueuse valeur de ses monuments, et de la richesse de leur ornement. La spécificité de leurs matériaux, leurs procédés d’édification – dont la technique de construction en terre crue, appelée pisage, et utilisée depuis plusieurs millénaires en Orient, quoiqu’elle ait peu cours aujourd’hui –, et la beauté hispano-mauresque de leur facture, font de cette ville un magnifique reliquaire des temps d’opulence islamique. Parfois, le conseil régional de l’ordre des architectes, et le conseil communal de Meknès organisent un séminaire où les thèmes de la ville, du patrimoine, de l’architecture moderne et tradionnelle sont traités.

 

Le mausolée Moulay-Ismaïl

 

Bâti en 1703, ce monument funéraire contient la sépulture du sultan Moulay-Ismaïl et de ses proches. On y entre par une porte artistement travaillée, ornée d’entrelacs et surplombée d’un avant-toit en tuiles vertes. La pièce mortuaire, inaccessible aux visiteurs mais cependant visible, commande l’émerveillement par sa profusion ornementale, et la présence d’horloges comtoises offertes au sultan par Louis XIV. Pour contempler ce sanctuaire, il faut traverser une succession de salles et une cour d’ablution.

Ce monument religieux fut rénové en 1960 sous le règne de Mohammed V, et les étrangers y peuvent pénétrer.

 

Le mausolée Cheikh El-Kamel

 

Ce superbe édifice, construit en 1776 par le sultan Sidi Mohammed Ben-Abdallah, renferme la dépouille du glorieux Cheikh El-Kamel, surnommé de son vivant le Maître Parfait, et qui fut le fondateur de l’ordre mystico-religieux : les Aïssaouas. Cette confrérie, prisée des touristes, est connue dans tout l’orient pour ses hymnes traditionnels, ses rites, ses chansons spirituelles qui oscillent entre la sacré et le profane, et pour ses réjouissances mouvementées. Lors de l’anniversaire du prophète, quand toute la ville entre en liesse et qu’une fervente joie rayonne dans les rues, cette confrérie donne, suivant la coutume, un trépidant spectacle dans les alentours de ce blanc mausolée.

 

Hri Souani

 

Comptant parmi les constructions les plus admirables de la ville, ce monument fut créé au XVIIIème siècle par le sultan Moulay-Ismaïl. Il était destiné à la conservation des produits alimentaires – les murs épais protégeant les denrées – mais contenait aussi bien de spacieuses écuries. Les immenses réservoirs souterrains qu’il renferme sont voûtés et arrangés en magasins ; l’édifice est couvert d’une plateforme maintenue par d’imposantes colonnes, et contenait une dizaine de puits profonds. On peut contempler, depuis un jardin, au sommet, toute l’étendue de la grandiose ville de Meknès.

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