Architectures historiques : la construction funéraire des grandes civilisations
L’architecture funéraire de l’Egypte antique :
Les sépultures en Egypte antique étaient l’objet d’une profonde vénération pour les peuples de ce temps. Toute l’imagination des architectes était presque attirée exclusivement vers l’art de l’édification mortuaire. Les monuments éblouissants et d’une incomparable grandeur laissés par cette civilisation attestent un génie de création et une énergie inventive uniques dans l’histoire. Les complexes funéraires étaient considérés comme la place de la vie éternelle. Aussi apportait-on plus d’intérêt, plus de soin et d’ingéniosité dans leur construction et organisation, que dans les édifications de la vie courante. La tombe du défunt était conçue pour la préservation du corps momifié et la réception des hommages funéraires. Il y avait, d’une part, la pièce funéraire où gît le défunt avec son mobilier, et dont l’entrée était défendue aux visiteurs ; et d’autre part, une chapelle où se conservait les présents offerts aux morts et qui étaient censés garantir son salut et sa pérennité. Dans l’Ancien Empire, l’architecture enveloppant les sépultures revêtait la forme des mastabas ou des pyramides. Les uns renfermaient les dépouilles des dignitaires et des nobles ; les autres étaient spécialement construites pour les rois. L’hypogée caractérise les édifications funéraires du Nouvel Empire de l’Egypte. Il s’agit d’une construction funéraire creusée dans le sol, moins onéreuse que les pyramides, et moins sujette au pillage.
La sépulture chez les Grecs anciens :
Si les rites funèbres des Grecs ne diffèrent pas tant de ceux des Égyptiens, néanmoins leur architecture funéraire n’est pas parvenue au degré de magnificence, d’élévation et de force symbolique qu’on trouve chez ces derniers. En Grèce antique, les nécropoles – espace comprenant des groupes de sépultures plus ou moins grandes - n’étaient pas organisées uniformément. L’accès aux tombeaux n’était pas interdit. Situées à l’extérieur de la ville, le long des routes, ces sépultures étaient de taille variable selon l’importance du défunt. Et, comme en Egypte, les dignitaires glorieux possédaient des monuments imposants en guise de sépulcre. En général, les nécropoles grecques offrent une vue grise et austère en comparaison des fabuleuses compositions égyptiennes.